Jean-Luc Fillon & the Oboe Messengers
Les cases, les chapelles, les œillères, très peu pour lui !
Après tout, pourquoi enfermer les instruments dans un univers bien précis ?
Pourquoi le hautbois et le cor anglais devraient-ils être uniquement associés au classique ?
Une musique pour laquelle notre invité éprouve un amour éternel. Il a même été membre de l’Orchestre Symphonique d’Europe pendant quatre ans.
Mais voilà, il a aussi été frappé par le jazz.
Il n’oubliera par exemple jamais le concert d’Art Blakey qu’il a vu au début des années 80 à Mantes-la-Jolie.
Mais au lieu de tout remettre en question, au lieu de ranger ses instruments dans leurs étuis, au lieu de choisir : il a écouté son envie profonde… Il a entendu l’appel : le hautbois, le cor anglais, C'EST JAZZ !
Et ce sont des instruments faits pour défricher, pour improviser.
Il le prouve avec beaucoup d’esprit, de fraîcheur et d’inventivité depuis maintenant trente ans.
C’est un plaisir de finir la semaine en compagnie de Jean-Luc Fillon...Ou devrais-je dire Oboman, puisque le surnom t’a donné le tromboniste Glenn Ferris et que tu l’as officiellement adopté !
Je parlais de Blakey, il y a quelques secondes…Son nouvel album, « Jumpin With Art », est précisément un hommage au batteur, hard-bop, aux Jazz Messengers, à Bobby Timmons, Cedar Walton, Freddie Hubbard…
Un répertoire qu'il présente en concert ce soir aux Deux Pianos, dans le 15e arrondissment, avec Frédéric Eymard au violon alto, Olivier Hutman au piano et au Fender Rhodes, Bruno Rousselet à la contrebasse et Karl Jannuska à la batterie.
C'est aussi l'équipe avec laquelle il nous rend visite ce midi !
© Malik Chaïb