Abdullah Ibrahim, le magnifique
Dans trois jours, nous aurons l’immense honneur d’accueillir et d’applaudir, pour l’ouverture de notre tout premier TSFJAZZ Chantilly Festival, le pianiste Abdullah Ibrahim !
Monument et figure historique du jazz sud-africain, militant pour la liberté, Dollar Brand comme il se faisait appeler au début de sa carrière, a vu le jour au Cap, le 9 octobre 1934.
C’est en Europe où il s’était exilé durant les années 60, au plus fort de l’appartheid qu’il a été repéré par Duke Ellington.
Il a ensuite collaboré avec Max Roach, Don Cherry, Gato Barbieri ou Archie Shepp.
On lui doit surtout une œuvre pléthorique, intense et profonde, fortement imprégnée de ses racines sud-africaines, de l’œuvre d’Ellington, d’influences orientales et particulièrement japonaises, lui qui est un adepte de la méditation et des arts martiaux…Une œuvre résolument libre et unique qui a même regardé du côté du free au tournant des années 60 et 70.
A 87 ans, il continue à sortir des albums.
Le plus récent, « Solotude » (Gearbox Records), a été enregistré seul au piano.
Abdullah Ibrahim nous invite à la contemplation à travers des mélodies hypnotiques…C’est le projet qu’il va donc présenter vendredi soir, en ouverture du TSFJAZZ Chantilly Festival, à l’occasion d’un récital dans les Ecuries du Château de Chantilly, qui promet d’être grandiose.
En attendant ce grand moment, revoici l’interview qu’il nous a récemment accordé.