Les rituels de guérison de Naïssam Jalal
Pour notre invitée, c’est clair : la musique a le pouvoir de guérir l’âme et les corps.
Cette approche n’est pas nouvelle chez elle. Elle irrigue même toute son œuvre, depuis son tout premier disque en 2015, « Osloob Ayati », qui signait aussi d’ailleurs aussi l'acte de naissance de « Rhythms of Resistance », l’un de ses groupes. Car oui, chez la flûtiste Naïssam Jalal, la musique est aussi un moyen de crier ses indignations, de dessiner un autre monde.
Son nouvel album est autant le fruit d’une renaissance que le prolongement de toute sa démarche.
Il y a quelques années, alors qu’elle était hospitalisée, l’un de ses proches est venu jouer un morceau dans sa chambre.
Ce fut le début d’une reconstruction et de toute une réflexion sur la puissance de la musique pour apaiser les souffrances.
Dès qu’elle en a eu la possibilité, Naïssam Jalal a commencé à son tour à se rendre en milieu hospitalier pour visiter des malades et leur interpréter quelques titres…
Elle s’est aussi mise à composer huit rituels de guérison, basée sur les notions de silence, de transe et de beauté.
Le résultat s’intitule « Healing Rituals »…Une nouvelle aventure pour laquelle elle s’est entourée de Clément Petit au violoncelle, Claude Tchamitchian à la contrebasse et Zaza Desiderio à la batterie...L'équipe avec laquelle elle vient nous rendre visite ce midi, et elle se produira demain soir au Café de la Danse.
© Seka