L'affaire Kechiche/Ophélie Bau, suite...
Où l'on voit une starlette en herbe multiplier états d'âme cannois et post-cannois en raison d'une scène de sexe dans un film d'Abdellatif Kechiche. Elle le prenait pour le nouveau Robert Bresson ?
Où la jeune comédienne en question, réticente à batifoler sur un plateau de cinéma, consent finalement à de spectaculaires ébats devant la caméra à condition que le réalisateur vire le partenaire initialement prévu. Le tout nouveau compagnon de l'actrice fera bien mieux l'affaire.
Où la polémique s'envenime. Dans une lettre ayant sciemment fuité, le réalisateur dénonce "une conspiration, "un complot de marionnettes"... La comédienne aurait eu pour consigne d'apparaître crispée lors de la montée des marches, à Cannes, puis de disparaître brutalement en plein milieu de la projection. L'agent de la dite comédienne monte à son tour au créneau, s'indignant que sa protégée n'ait pas eu accès au visionnage de la séquence litigieuse avant le cut final.
Où un compromis semble s'élaborer. La fameuse scène en question, un cunnilingus de 13 minutes, devrait être raccourcie pour faire plaisir à tout le monde.
Où l'on se demande ce qu'il serait advenu de l'odyssée du septième art si les acteurs de Salo ou les 120 jours de Sodome s'étaient regroupés dans une "class action" pour que Pasolini atténue sa vision du fascisme.
Où la radicalité à laquelle se cramponne désormais Kechiche le catapulte vers des polémiques qui ne sont franchement plus à la hauteur de ce que promettaient ces films de la décennie précédente. Y aura-t-il eu un avant et un après La Vie d'Adèle ?
Où l'on apprend que dans le civil, Ophélie Bau (la starlette de l'été, donc...) s'appelle Ophélie Baufle.
Mektoub My Love: Intermezzo, la polémique. Toujours aucune sortie en salles de programmée.