"Nothing But A Man", avec Abbey Lincoln, au festival D'jazz Nevers
“Nothing but a man”, qui sera projeté ce soir en préambule du festival D’Jazz Nevers était, paraît-il, le film préféré de Malcolm X. On comprend aisément pour quoi. D’une grande beauté d’abord, dans un noir et blanc mat, parfois austère, il aborde avec subtilité la question du racisme institutionnel aux Etats-Unis, ou comment les Africains-Américains doivent se tenir à la place qui leur est concédée.
Un film de Michael Roemer où la musique tient une place omniprésente, notamment avec des scènes d'église, au cœur de la vie de la communauté africaine-américaine. La musique vient aussi de la radio, avec une scène d'anthologie où les deux personnages principaux entament une danse en étendant du linge. Abbey Lincoln est magnifique, bouleversante, elle crève l’écran. Ivan Dixon, face à elle, ou tout contre elle parfois, est un bloc de solidité, qui se fissure peu à peu. On le voit déambuler dans les rues, c’est du Jarmusch avant l’heure, un film magnifique qui sera projeté ce soir donc, 20h au ciné Mazarin à Nevers.
On évoque aussi ce matin la Carte blanche offerte ce week-end par le Festival d'automne à la réalisatrice Alice Diop, au 104 à Paris. On se réécoute André Manoukian présent hier dans notre émission mensuelle Caviar et champagne autour de l'Arménie et du couple Manouchian.
Et comme chaque jeudi, on accueille Fabien Simode, directeur des Médiathèques de Maisons-Alfort pour ses "Notes de lecture". Aujourd'hui : "Faites-les lire", autour de l'ouvrage du chercheur en neurosciences Michel Desmurget.