La double foi de la pianiste religieuse Emahoy Tsegué-Maryam Guébrou
En voyant son rêve de devenir concertiste contrarié, la jeune Ethiopienne Yèwèbdar Guèbrou s'est tournée vers un autre type de foi, prenant le voile à 25 ans pour devenir celle qui est entrée bien des décennies plus tard dans l'histoire de la musique sous le nom d'Emahoy Tsegué-Maryam Guèbrou, dont on a appris la récente disparition à l'âge de 99 ans. Elle vivait au sein d’un monastère éthiopien à Jérusalem où elle s’était installée il y a une quarantaine d’années... De quoi contribuer, sans doute, au caractère céleste de sa musique qui croisait liturgie et styles américains comme le blues et le ragtime... Mais ce matin, Francis Falceto, qui est celui qui nous l'avait fait découvrir en 2006 en lui consacrant le 21e volume de sa magnifique collection Ethiopiques, nous rappelle qu'Emahoy Tsegué Maryam Guébrou était d’abord musicienne avant d’être nonne.
Ce matin, on célèbre aussi les 83 ans de la chanteuse brésilienne Astrud Gilberto.
Et on parle photo, comme tous les mercredis dans les Matins Jazz avec : Dimitri Beck et la sélection de Polka Magazine, avec l'expo "Bernard Plossu - Les années américaines" (à la Galerie du Jour - Paris) et avec le presq-tiguex Prix Hasselbad, qui vient d'être décerné pour la première fois à une femme noire, la photographe africaine-américaine Carrie Mae Weems.