Le photographe américain Paul Strand (1890-1976) est considéré comme le pionnier de la straight photography, la photo “pure” ou “directe”, qui va avec un certain formalisme : des photos en noir et blanc aux cadrages novateurs, graphiques, où l’architecture newyorkaise notamment tient une place importante. L'exposition "Paul Strand ou l’équilibre des forces”, à la Fondation Cartier-Bresson, souligne ce qui met son œuvre en tension : une tendance formaliste dont il est l’héritier direct et une tendance sociale, dont un grand nombre de portraits, frontaux et frappants.
Dans ces Matins Jazz, où on parle donc photo, on accueille comme chaque mercredi Dimitri Beck, de Polka Magazine, qui décrypte aujourd'hui une image prise en Géorgie. Il évoque aussi le film qui a obtenu le Lion d'Or à Venise, "Toute la beauté et le sang versé", sur le combat de la photographe Nan Goldin contre la puissante famille régnant sur les opiacées aux Etats-Unis.
Et enfin, on se réjouit de la passion pour Rimbaud de l'homme de radio et écrivain Richard Gaitet, qui sera ce soir sur la scène du 360 Paris Music Factory avec le groupe d'éthiojazz Arat Kilo.