30 ans après sa mort, le souvenir tonitruant de Dizzy Gillespie
Il y a tout juste trente ans s’éteignait un géant du jazz : le trompettiste, compositeur et chef d’orchestre, pionnier du bebop, Dizzy Gillespie, disparu le 6 janvier 1993.
Lorsqu'on pense à Dizzy Gillespie, on se souvient de son béret, de ses lunettes, de ses énormes joues gonflées comme des ballons lorsqu’il jouait, de sa trompette dont le pavillon était coudé vers le ciel, ainsi que d'une virtuosité et d'une vélocité sans pareille. Il concevait la musique comme un art révolutionnaire et sans cesse en mouvement.
En France, un de ses concerts en particulier marque les esprits : un concert historique donné à la salle Pleyel à Paris les 20, 27 et 28 février 1948.
Dizzy Gillespie débarque en France avec 16 musiciens dont le pianiste John Lewis et le batteur Kenny Clarke, ainsi que le percussionniste Chano Pozo avec qui Dizzy mêle pour la premiere fois le jazz et les rythmes afro-cubains. Ensemble, ils vont faire découvrir le bebop à un public parisien qui n’y était pas du tout préparé, et c'est un véritable choc. Ce langage nouveau, atomique et frénétique, vient bouleverser la perception du jazz en France.
Dans la foule médusée figurent de nombreux musiciens et intellectuels français, qui seront durablement influencé par le souvenir de ce soir-là. Parmi eux, Boris Vian, Michel Legrand ou encore un certain Lucien Ginsburg...
Vos Matins Jazz vous emmènent aussi ce matin sur les berges du Mississipi, pour le coup d'envoi du légendaire Carnaval de la Nouvelle Orléans. Ce 6 janvier marque le début de six semaines de festivités, avec au menu : des parades, des défilés de chars colorés, des danses costumées et la musique omniprésente des fameux brass bands de Nola.
On vous fait également revivre la venue du bassiste et chef d'orchestre Fred Pallem, ainsi que celle de la chanteuse soul Danielle Ponder dans les studios de TSF Jazz cette semaine.