Journée mondiale de la samba : histoire d'une mythologie brésilienne
A l'occasion de la Journée mondiale de la samba, on se penche sur ce genre muscial emblématique de la culture brésilienne, mais aussi très souvent réduit à quelques stéréotypes.
La longue histoire, riche, complexe, et éminamment politique de la samba est méconnue. Loin des défilés du carnaval de Rio, la samba, ou plutôt le samba, puisque c'est un nom masculin en portugais, recouvre une multitude de courants et de symboles. Le genre naît à la fin du XIXe siècle, avec l'abolition de l'esclavage - tardive au Brésil - en 1888. De nombreux anciens esclaves se rendent à Rio et s'installent dans des quartiers populaires et mal famés, où il amènent leurs danses et leurs musiques, jusqu'ici invisibles. Progressivement, la samba va se développer au-delà des communautés noires et pauvres, et de la rue, pour envahir les ondes radiophoniques et devenir un élement constitutif de l'identité culturelle brésilienne.
Mais avant d'être la musique du carnaval de Rio, elle a longtemps été dévalorisée, pointée du doigts voire carrément réprimée par les autorités politiques et religieuses. Son histoire s'est écrite en parallèle de celle de l'émancipation du peuple afro-brésilien... et fait écho, aujourd'hui encore, aux tensions raciales inhérentes à la société brésilienne. Récemment, les sambistes étaient d'ailleurs en première ligne dans la résistance à l'extrême-droite de Jair Bolsonaro, vent debout contre sa politique de réduction du budget de la culture.
Ce 2 décembre, c'est aussi le deuxième jour du calendrier de l'Avent des Matins Jazz, et pour l'occasion on vous présente une idée de cadeau à destination des nostalgiques d'un célèbre tandem so british de la BD d'aventure : Blake et Mortimer. 70 ans après les premières planches, créées par le génial Edward P. Jacobs, un 29ème tome vient de paraître chez Dargaud, Huit heures à Berlin signé de José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental au scénario, et d'Antoine Aubin au dessin. Cette fois, l'intrigue nous plonge dans les années 60 à Berlin, en pleine guerre froide.
Et puis revoici la chanteuse et compositrice Cécile McLorin Salvant... Elle nous a ébloui cette année avec son album Ghost song, que nous avons classé parmi les plus beaux disques de 2022. Elle porte aussi un autre fabuleux projet : elle sera ce weekend sur la scene de la Philharmonie de Paris, entourée d'un ensemble orchestral de 13 musiciens, pour présenter sa piece musicale, Ogresse, inspirée de l'univers sombre et poétique des contes de fées.
