Alice Neel, peintre "collectionneuse d'âmes"
Cette semaine s’est ouvert l’exposition dédiée à la peintre américaine Alice Neel au Centre Pompidou, à Paris. Une figure majeure de l’art américain, pourtant assez peu connue de son vivant, puisqu'elle n'a quasiment pas été exposée jusqu'à ses 74 ans.
Alice Neel est née en janvier 1900 dans une petite ville de Pennsylvanie… et morte en 1984. Elle aimait dire que le XXe siècle ne l'avait précédée que de trois semaines. Elle s'est illustrée en allant à contre-courant de ses contemporains; qui, dans les années 40-50, embrassaient l’expressionnisme abstrait. Elle, a continué à tracer le sillon figuratif, peignant des corps et des visages, ce qui a sans doute joué dans sa reconnaissance tardive.
Pas d'icônes, ni de personnalités choisies pour leur beauté dans les toiles d’Alice Neel. Elle préférait peindre les invisibles: les marginaux, les malades, les pauvres, les immigrés, les homosexuels et les travestis… Des portraits sans détour et sans filtre. “Je suis une peintre psychologique, je peins ce que la vie inflige aux gens” disait-elle.
L'exposition que lui consacre le Centre Pompidou jusqu'en janvier 2023 met en lumière ses engagements féministes et communistes.
Dans les Matins Jazz de ce vendredi 7 octobre, gros plan aussi sur le concert de Madeleine Peyroux à la salle Gaveau ce dimanche. Elle revient sur le devant de la scène pour une tournée intitulée "Careless Love Forever", avec le répertoire, entre autre, de son célèbre album Careless Love, paru en 2004. Nous évoquerons aussi l'hommage de Fela Kuti à la Philharmonie, ainsi que la sortie de l'album de Laurent Coulondre, Meva Festa.