Jazzlive

Du lundi au vendredi à 21h
Sébastien Doviane
Vendredi 17 novembre 2023 | 09:00 - 10:00

Jimmy Smith at Supper Club 1977

Le jeune James Oscar -de son vrai prénom- avait commencé à monter sur scène très jeune, dès les années 1930 en accompagnant son père pour des spectacles dans des petits clubs, avant de commencer à apprendre le piano tout seul alors qu’il n’avait pas encore 10 ans. Et c'est bien en autodidacte qu’il remportera un concours de talent dans sa ville natale à Philadelphie.
Ensuite, ce sera le traditionnel passage à l’US Navy jusqu’à son retour en 1950 où il découvre l’Orgue Hammond B3. Il achètera le sien et louera un petit box a côté de chez lui pour travailler -là encore en autodidacte-  son instrument. Il y passera une année complète... Il commencera ensuite à se produire dans quelques clubs de Philadelphie jusqu’à ce qu’un certain Alfred Lion, le patron du label Blue Note ne passe par là et lui offre son premier contrat. L’album sortira en 1956, avec un nom très explicite :« A New Sound, a New Star ». Et en effet à tout juste 30 ans, Jimmy Smith allait donner ses lettres de noblesses à un instrument jusque là réservé aux églises, changeant radicalement la manière d’en jouer. Dans les années 50' et 60', il allait sortir pas moins d’une quarantaine de disques, dont de nombreux classiques sur le label Verve comme Bashin’ en 1962 avec l’orchestre d’Oliver Nelson ou un peu plus tard avec Lalo Schiffrin aux côtés de qui il gravera son fameux « The Cat ».
A l’aube des années 70, Jimmy Smith est toujours l’une des plus grosse stars de sa maison de disque, il enchaine les tournées en Europe mais il se développe depuis quelques temps une sorte scène parallèle, un peu plus obscure avec des noms qui font aujourd’hui le bonheur des diggeurs de vinyle : Idris Muhammad et Bernard Purdie par exemple mais surtout, du côtés des organistes : Charles Earland et Charles Kynard . La plupart étaient signés sur le label indépendant Prestige et commençaient à faire beaucoup de bruit avec des sons très modernes, imprégnés des musiques populaires de l’époque et axé sur le groove, à grands renforts de guitares et de pédale Wah Wah. Et Jimmy Smith ne ratera pas ce virage funk…
On le retrouve ce soir en 1977 pour un concert capté sur la scène du Supper Club de Los Angeles accompagné par Harold Land et Teddy Edwards au saxophone, Blue Mitchell à la trompette, Stanley Behrens à la flûte, Ray Crawford à la guitare et Kenny Dixon à la batterie. 
Un set à revivre ce soir dans Jazzlive à partir de 21h.

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