Il était une fois Nate Smith
Au départ, notre invité était plutôt branché rock et funk…
Ce sont les musiques qui le faisaient rêver dans sa chambre d’ado, à Chesapeake, dans l’état de Virginie.
Puis le jazz a déboulé et tout chamboulé lorsqu’il a découvert à 16 ans, le disque « Album of the Year », d’Art Blakey et ses Jazz Messengers…On parle là des Messengers du début des années 80, période Wynton Marsalis.
La suite, c’est un parcours sans faute, débuté en accompagnant la grande Betty Carter en concert, puis des collaborations avec Dave Holland, Chris Potter, Patricia Barber ou Jose James, pour n’en citer que quelques-uns.
Quelle classe et quelle joie d’accueillir ce midi le batteur Nate Smith !
Je dis batteur, mais c’est surtout un artiste qui a compris que la meilleure façon de connecter avec le public, de le toucher au plus profond, de l’émouvoir, c’était de partir de sa propre histoire, son propre ressenti.
Il y a cinq ans, Nate Smith s’est lancé dans un projet ambitieux. Une trilogie d’albums retraçant son évolution en tant que musicien.
Le premier volet revisitait sur son enfance…
La suite est récemment parue chez Edition Records. Son titre : « Kinfolk : See the Birds »…Là il est question de revisiter la période charnière de son adolescence, lorsqu’il a décidé de devenir musicien.
A cette époque, il écoutait à fond des groupes comme Fishbone ou Living Colour…Des formations qui ont cassé les barrières stylistiques entre rock, funk et metal… Il était dingue aussi de hip-hop et de soul…Et découvrait donc aussi le jazz !
Autant d’influences qui se retrouvent donc sur son nouveau disque pour lequel il convoque un casting impressionnant de la violoniste Regina Carter au guitariste Vernon Reid, en passant par Joel Ross, Michael Mayo ou Brittany Howard.
Il y aussi les musiciens qui l’accompagnent ce soir au Trabendo : le saxophoniste Jaleel Shaw, le guitariste Brad Williams, le contrebassiste Fima Ephron et le rappeur Kokayi…
Avant ce concert parisien, toute cette équipe s’installe sur la scène du Deli Express !