Un Jour de pluie à New-York
Le tournera-t-il un jour, ce fameux film sur Sidney Bechet qu'il évoquait, tout à l'heure, au micro de Thierry Lebon, premier entretien du genre depuis que TSFJAZZ existe ? En attendant, le cinquantième long-métrage de Woody Allen, Un Jour de pluie à New-York, nous offre un doux parfum d'Autumn Leaves à travers la virée mouvementée d'un jeune couple d'étudiants au cœur de la Grande Pomme.
Sur des airs d’Erroll Garner, les quiproquos pleuvent dans tous les sens du terme, mais c’est surtout le mélange de romance et de mélancolie qui fait mouche. Certes, le scénario bringuebale quelque peu, Elle Fanning n'est pas forcément filmée sous son meilleur jour et on a bien du mal à sympathiser avec Timothée Chalamet, qui joue le personnage masculin principal, lorsqu'on a encore en mémoire son comportement envers un réalisateur qui vit désormais en pestiféré.
Mais l'essentiel est ailleurs, ne serait-ce que dans la manière dont Woody Allen réussit à fusionner ses unités de lieu et de "temps", au sens météorologique du terme. Battements de cœur sous parapluie, ondées amoureuses à Central Park, flaques de lumière baignant New-York d’une ambiance presque irréelle… Aucun doute, l’auteur de Manhattan connaît ses standards par cœur. Il sait aussi les réinventer.
Un Jour de pluie à New-York, Woody Allen (Sortie en salles ce 18 septembre). Entretien jazzistique avec le réalisateur, sur TSFJAZZ, à réécouter ici: