Zaytoun
Il faut prendre ce film comme une fable et se cacher les yeux devant ses invraisemblances et l'insidieux formatage idéologique dont il est emprunt. Derrière la caméra, Eran Riklis ("Les Citronniers", "La Fiancée Syrienne"). Devant, Stephen Dorff ("Somewhere") dans la peau d'un aviateur israëlien dont l'avion est abattu à la veille de la guerre du Liban, en 1982. Fait prisonnier, le soldat est surveillé par un gamin palestinien qui a vu son père mourir dans un bombardement israélien. Une étrange alliance va se nouer entre ces deux là. L’enfant aide l’aviateur à s’évader et se voit offrir, en échange, la possibilité de replanter un olivier dans le village que sa famille a fui autrefois.
Entre course-poursuite et road-movie, « Zaytoun » dessine une utopique réconciliation entre deux points de vue par définition opposés… Chacun son histoire, chacun sa terre, et en même temps le petit Palestinien oublie peu à peu la haine que lui inspire l’ennemi héréditaire. L’aviateur compatit, lui aussi. Pas un instant, en revanche, il ne semble ébranlé politiquement par la rencontre avec l’enfant.
"Zaytoun", d'Eran Riklis (Sortie en salles ce 25 février)