Mardi 16 février 2010 par Ralph Gambihler

Tatarak

Elle rappelle Gena Rowlands, Krystyna Janda... Comme l'égérie de Cassavettes, elle a cette beauté noctambule propre à certaines femmes mûres... Dans le nouveau film d'Andrzej Wajda, "Tatarak ", la comédienne joue son propre rôle en évoquant, les larmes à sec, la maladie qui a emporté son compagnon, célèbre chef-opérateur du cinéma polonais.

Mais elle est aussi filmée sur le tournage d'un autre récit, dans lequel son personnage, miné par la maladie, rencontre un jeune homme qui aurait pu être l'un de ses fils disparus.Le sujet est d'une noirceur absolue. Wajda en fait un miracle de douceur, de fluidité et de sérénité.

Ce n'est pas surprenant. On sait qu'à côté de ses grandes épopées fiévreuses inscrites dans l'histoire de son pays, Wajda a aussi un regard de peintre... Il y a dans "Tatarak " des rendez-vous au bord de l'eau, des herbes flottantes, des paysages de verdure et de marécages... L'un des personnages se demande, à un moment, à quoi cela sert, dans les livres, de décrire des rivières... Avec Wajda au moins, on sait à quoi ça sert de les filmer...

Tatarak, d'Andrzej Wajda (Sortie en salles le 17 février)