Vendredi 22 février 2019 par Christian JOUVE

Robert Redford et le jazz

L’acteur iconique de "L’Arnaque", "Gatsby le Magnifique" ou encore "Les Hommes du Président" était à Paris ce weekend pour recevoir un César d’honneur et donner une masterclass à la Cinémathèque.

C’est son côté moins connu, mais la légende du cinéma est aussi férue de jazz. Dans une interview radiophonique à la journaliste américaine Judy Carmichael en 2005, Robert Redford revient sur sa rencontre avec cette musique. Il avait quinze ans et c’était à un concert de Chet Baker & Gerry Mulligan à Los Angeles (à écouter dans le podcast des Matins Jazz en bas de page). Plus tard, lorsqu’il emménage à New York pour y devenir acteur, il fréquente assidûment les clubs.

« Je pense qu’en tant que jeune acteur, j’étais très attiré par l’improvisation. Je crois que ça m’est venu grâce au jazz qui m’a élevé. Les artistes de jazz cherchaient une nouvelle route. (…) Maintenant que je prends du recul, je réalise que le jazz a toujours été un véhicule de changement, il sera toujours en mouvement et il est indissociable de l’improvisation ».

Outre son admiration pour la musique, Robert Redford a joué dans des films devenus célèbres pour leur bande originale jazz. "L’Arnaque" (1974) de George Roy Hill faisait la part belle au morceau « The Entertainer » de Scott Joplin, standard du ragtime. Quant à "Gastby le Magnifique" de Jack Clayton, sorti la même année, il baignait dans l’ambiance des clubs de jazz.

Robert Redford a annoncé en août 2018 qu’il mettait un terme à sa carrière d’acteur après un dernier film, « The Old Man and the Gun » de David Lowery. L’Académie française des arts et techniques de cinéma a donc voulu honorer son parcours hors norme. L’Américain avait déjà reçu un Oscar d’honneur en 2002. C’est grâce à lui que l’on doit aussi le succès du festival du film indépendant Sundance.

Pour en savoir plus, écouter le podcast des Matins Jazz du 14 février 2019