Philomena
Vraiment pas choyée par le destin, cette pauvre Philomena ! A la recherche du fils prodigue que de méchantes religieuses lui ont arraché un demi-siècle auparavant pour le revendre à des milliardaires américains, la vieille Irlandaise découvre d'une part que son rejeton n'est plus de ce monde, et d'autre part qu'il était gay ! Ce brave Anthony est resté fidèle, heureusement, à ses origines irlandaises. Ouf, l'honneur du trèfle est sauf ! Difficile de saisir ce qui a embrasé toute une partie de la critique, Télérama en tête, lors de la présentation de ce mélo fatigué à la Mostra de Venise...
Certes, Stephen Frears fait preuve d'un indéniable savoir-faire, mais quel manque de finesse ! Quelle tiédeur, également dans la mise en scène... Pour le reste, on est à nouveau en plein syndrome Magdalene Sisters, cette bonne vieille Eglise Catholique étant toujours de parfaite composition quand il s'agit de donner un visage à la noirceur et à l'obscurantisme. Une actrice magnifique, Judi Dench, limite heureusement la casse. Son duo avec Steeve Cogan en journaliste blasé et peu à peu conscient (mais là encore, on n'est pas dans des sommets de subtilité...) que la vieille peau n'est pas si conne qu'elle en a l'air mérite éventuellement un accessit.
Philomena, de Stephen Frears (Sortie en salles ce 8 janvier)