Climax
Dialogues et scénario relèvent pour lui du superflu. Avec Climax, qui porte si bien son titre, Gaspard Noé creuse encore d’avantage sa veine radicale, entre transe et ivresse.
Au départ, ceci étant, on est plus dans le climat que dans le climax. A l’extérieur, il neige. Dans le bâtiment, ça danse. Casting, répétitions… Un plan-séquence vertigineux montre une jeune troupe de performers exultant sur scène. Origines, couleur de peau, choix sexuels… L’éventail est large, l’atmosphère plutôt lascive. Et puis la soirée disjoncte. La sangria a un drôle de goût, comme si quelqu’un y avait plongé une substance illicite.
Sur cette face B du film, Gaspard le terrible invente des cauchemars et des paranoïas dont il a le secret. Qu’il y a-t-il derrière ? On ne voit pas trop. Qu’importe ! La fulgurance et les ténèbres en guise de matière à penser ouvrent des voies résolument en pointillés. Il n’empêche que dans le seul registre de l’expérience cinématographique, Climax est incontournable.
Climax, Gaspard Noé (le film est sorti hier)