Jeudi 19 juin 2008 par Ralph Gambihler

Bamboo Blues

Moins théâtralisé qu'à l'accoutumée, le nouveau spectacle de Pina Bausch démarre sous le signe de la danse pure. Après la Turquie, la Corée du Sud, le Japon, et bien d'autres pays encore, c'est de l'Inde que la chorégraphe allemande a ramené des sensations, des couleurs, et des harmonies qui font passer un grand souffle d'air sur un plateau cerné par des rideaux blancs agités par le vent.

L'ensemble enflamme le coeur et le regard. On pense notamment à ce défilé de mode avec le sari, le traditionnel costume indien, ou encore à cette jeune danseuse à l'allure innocente en surimpression, derrière un écran représentant une grande plantation de thé... La 2ème partie démarre également tambour battant, avec un hommage à Bollywood... Malheureusement, le spectacle prend ensuite une tournure plus sèche, moins aérienne... Plus grave encore, les dernières séquences sont une répétition des premières scènes... Pina Bausch voyage trop... Un peu de repos devrait lui permettre d'éviter certaines impasses.

Bamboo Blues, de Pina Bausch, au Théâtre de la Ville à Paris (jusqu' au 2 juillet)