Un Indien nommé Henri Texier
Lorsqu’il était enfant et qu’il jouait aux cowboys et aux Indiens, Henri Texier était plutôt du genre à s’identifier aux seconds.
Tout le fascinait chez les Amérindiens : leur apparence, leur élégance, leur liberté…
Autant d’éléments qu’il a ensuite retrouvé dans le jazz.
Là aussi c’est une découverte qui remonte à sa jeunesse, d’abord grâce à un oncle, pianiste amateur et fan de boogie-woogie.
Et s’il a d’abord commencé par s’intéresser aux formes les plus traditionnelles de cette musique, le jazz moderne a rapidement pris le relais. Et il a alors fait le lien entre l’histoire des Natifs Américains, et l’oppression subie par les Afro-Américains, renforçant sa connexion avec la note bleue et sa fascination pour les Indiens…
Fascination qu’il exprimait il y a trente ans, à travers l’album « An Indian’s Week ». A l’époque, il venait de monter un nouveau groupe dans lequel brillait un tout jeune Bojan Z aux claviers…Car oui, en plus de tout le reste, Henri Texier n’a cessé au fil des décennies de révéler au sein de ses groupes, de nouveaux talents.
Les Amérindiens, et notamment la tribu des Mohawks étaient aussi au cœur du projet « Sky Dancers », en 2016.
Aujourd’hui, le contrebassiste clôt ce triptyque avec l’album « An Indian’s Life », un disque engagé et poétique, enregistré avec les saxophonistes et clarinettistes Sébastien Texier et Sylvain Rifflet, Manu Codjia à la guitare, Gautier Garrigue à la batterie, Carlo Nardozza à la trompette, et Himiko Paganotti au chant…Un répertoire à découvrir en concert jeudi soir au New Morning…Et qu’on explore dès ce midi en compagnie d’Henri Texier.