Kareen Guiock-Thuram, pour l'amour de Nina
Plus qu’une révélation, la découverte de Nina Simone a pris pour notre invitée, la forme d’une rencontre…
L’une de celles qui changent le cours de l’existence, accompagnent et soutiennent tout au long de la vie !
Kareen Guiock-Thuram était adolescente et elle a immédiatement su que l’œuvre de Nina ne la quitterait plus jamais. Mieux : qu’elle serait une source intarissable d’inspiration.
Au-delà des chansons qui l’ont évidemment touchée en plein cœur, elle a été magnétisée par le charisme de la pianiste et chanteuse, et par ses engagements.
La force de Nina Simone lui a surtout donné confiance en elle, et en son envie de chanter.
Et si elle s’est lancée, avec le succès que l’on sait, dans une carrière de journaliste radio puis télé, le chant n’est jamais resté bien loin.
Et comme pour son job de présentatrice vedette du 12.45 de M6, elle a travaillé d’arrache-pied en parallèle, écrivant ses propres textes, se produisant discrètement en club, collaborant avec des musiciens tels que Dominique Fillon.
Aujourd’hui, Kareen Guiock-Thuram franchit un pas supplémentaire.
Car Nina Simone lui a tellement donné, qu’elle devait le lui rendre, lui dire merci.
Elle a mis son travail pour le petit écran entre parenthèse, pour se dédier pleinement à sa passion…Et elle célèbre l’héritage de sa prestigieuse aînée à travers un album élégant et lumineux, tout simplement baptisé « Nina », qui sort à l’occasion des 20 ans de la disparition de la « grande prêtresse »...Un projet bâti avec la complicité du même Dominique et dans lequel on retrouve Sylvain Gontard, Naïssam Jalal, Raphaël Chassin ou Laurent Vernerey…Des musiciens qu’on connaît bien sur TSFJAZZ.
Ce n’est pas simple de reprendre le Backlash Blues, See-Line Woman, I Loves You Porgy ou évidemment My Baby Just Cares For Me…Elle le fait brillamment et avec justesse, je ne parle pas seulement de sa voix, mais aussi de ses choix, de ses partis pris, de ses arrangements.
Ce répertoire, Kareen Guiock-Thuram le présentera en concert le 16 mai au Café de la Danse, à Paris…
En attendant, c’est un plaisir de finir la semaine en sa compagnie…La voici avec Kevin Jubert au piano, Rody Cereyon à la basse, et Yohan Danier à la batterie.