Ahmad Jamal, légendaire...
Quelques semaines après Wayne Shorter, c'est une autre légende du jazz qui s'en va: le pianiste Ahmad Jamal, connu avant tout pour son art du trio et son toucher aussi élégant qu'hypnotique, est décédé à 92 ans dans le Massachusetts. Natif de Pittsburgh, Fritz Jones avait pris le nom d'Ahmad Jamal en 1952 après s'être converti à l'Islam. Le succès était venu en 1958 avec l'album Ahmad Jamal Trio at the Pershing : But Not For Me marqué notamment par ce qui sera par la suite, même si ce n'était pas une de ses compositions personnelles, le morceau-fétiche d'Ahmad Jamal, Poinciana. Après une traversée de désert durant une partie des années 60, le pianiste s'était relancé en 1970 avec The Awakening. Autres temps forts, son album en piano solo, Ahmad Jamal at home en 1994, It's Magic chez Dreyfus Jazz en 2008, ou encore Blue Moon et Marseille sur le label Jazz Village en 2012 et 2017. On se souviendra également de sa rencontre au sommet en 2011 avec le flûtiste et saxophoniste Yusef Lateef.